Par Charlotte Joyal
La session dernière, la grève a préoccupé de nombreuses familles. Pendant environ un mois, la plupart des écoles du Québec ont été fermées pour une durée indéfinie. Les enseignants étaient en grève. Même s’ils ne sont pas les seuls en ce moment à revendiquer plusieurs aspects de leur travail, leur grève a affecté beaucoup de familles. Jour après jour, les enseignants du primaire et du secondaire manifestaient devant leur école afin de créer un impact dans l’espoir d’être entendus.
Plusieurs changements étaient revendiqués par les enseignant.e.s. Tout d’abord, ils cherchaient à égaliser leur salaire avec celui de tous les autres personnels enseignants du Canada. Pour des raisons plutôt vagues, le Québec est la province où les enseignants sont les moins bien payés. Pourtant, le salaire est loin d’être la seule motivation des enseignants pour manifester :
« Je sais que pour la plupart des enseignant.es (dont moi), ce n’est pas le salaire qui nous dérange le plus, ce sont les conditions de travail, surtout ce qui touche la composition des classes. »
- Une enseignante de français à la polyvalente Nicolas-Gatineau
Afin de contrer la pénurie d’enseignants, le Ministère de l’Éducation voudrait augmenter le nombre d’élèves par classe sans penser à l’impact négatif que cela aurait sur les élèves et sur le climat d’apprentissage. Il veut aussi avoir la possibilité de déplacer des postes pour répondre aux besoins, mais ce, sans explication, peu importe le moment de l’année.
La pénurie d’enseignants n’affecte pas seulement les enseignants en tant que tels, mais aussi les élèves. Ces derniers ont de moins en moins accès à des services professionnels et complémentaires, ce qui, à la longue, pourrait les affecter.
En fin de compte, le but de la grève était d’améliorer les conditions de travail des enseignants, dans l’espoir que les générations futures se tournent vers ce métier.