Vistella-Gaju Ntagungira Une photo de l’école primaire de l’Amérique-Française, le 28 septembre 2023

Devrait-on abolir la 6e année?

Par Vistella-Gaju Ntagungira

Depuis quelques années, il manque un nombre considérable d’enseignants dans la province de Québec. Cela pousse les experts du domaine de l’ à chercher des solutions qui pourraient améliorer cette situation. C’est depuis le début du mois de septembre que Yolanda Brunelle, ancienne superviseure de stage à l’UQAM, a proposé l’idée d’abolir la sixième du primaire qui pourrait aider à régler la situation de la pénurie d’enseignantes.

Certaines critiques pensent que cela pourrait augmenter la qualité de la formation, car ces temps-ci, il y a des enseignants moins qualifiés. En effet, soustraire une année scolaire éviterait l’embauche d’ enseignants non qualifiés, puisque le ministère de l’Éducation prévoit pour les quatre prochaines années, au Québec, un manque à gagner de 3600 enseignants du niveau primaire. D’autres critiques disent qu’il faut trouver une meilleure solution qui peut attirer les plus jeunes à s’intéresser au domaine de l’enseignement au lieu d’abolir la sixième, puisque c’est un grand risque qui pourrait affecter le reste du cheminement scolaire des élèves.

Brunelle mentionne aussi que le ministère de l’Éducation a ajouté le préscolaire, un programme qui s’adresse aux maternelles 4 ans et 5 ans. Elle dit qu’avec cela, les élèves du primaire seront mieux préparés dans leur parcours scolaire. Elle pense que cette idée d’abolir la sixième année primaire ne devrait donc pas affecter leur avenir. Les élèves feraient le secondaire de 11 ans à 16 ans plutôt que de 12 ans à 17 ans.

Catherine Legault, présidente d’une association montréalaise des directions d’établissements scolaires, remarque que le reste du Canada, les pays d’Europe et ceux des Amériques font douze années avant d’aller à l’université tandis qu’au Québec, c’est treize ans. Elle spécifie que le fait d’enlever une année du primaire peut amener les jeunes à rattraper les autres ailleurs. Cependant, certaines personnes soulèvent le fait que le système scolaire québécois a une année de moins au secondaire comparé à ailleurs. Ils jugent qu’on devrait plutôt ajouter une année de plus au secondaire, sinon, on devrait donner un programme d’un an au cégep pour que ces étudiants québécois puissent rattraper leurs camarades à l’université.

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