Lydia De Lachevrotière est à la tête d’une entreprise qui fait de plus en plus parler d’elle dans les rues de Hull. Sous le nom de « Le Social », son café-bistro propose une variété de plats faits maison ainsi qu’un service de traiteur. De plus, une gamme d’activités est offerte, allant de la confection de chandelles à des jeux d’énigmes animés par deux présentateurs et bien d’autres encore. Entrepreneure depuis près de 4 ans, Lydia fait face à plusieurs défis liés au monde de l’entreprenariat. Quels ont été les obstacles rencontrés au début de cette aventure et comment ont-ils évolué depuis ? Découvrons ce qui se cache derrière Lydia DeLachevrotière et son entreprise.
Le Parcours
Lydia DeLachevrotière, âgée de seulement 22 ans à l’époque, avait un seul but en tête : s’immerger dans le monde de l’entreprenariat. En 2021, elle a lancé la première succursale d’un café-bistro, le tout premier de ce genre dans le secteur de Templeton à Gatineau. Elle a entamé le processus en cherchant un financement, en trouvant une partenaire d’affaires et en suivant une formation auprès du MAPAQ (ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Gouvernement du Québec). Une fois prête, elle a inauguré la première succursale du café. Par la suite, une seconde succursale a été lancée à Hull en 2022. Lydia a préféré fermer les portes de l’établissement de Gatineau, constatant une baisse de popularité de cette succursale et préférant se concentrer davantage sur la clientèle de Hull.
Le domaine de la restauration la passionne, mais elle reconnaît que c’est un champ d’expertise qui demande beaucoup. Pour gérer un restaurant, il faut des chefs qualifiés et des équipements de qualité, ce qui représente des investissements importants. Pour un café, c’est moins exigeant et plus accessible concernant les conditions et les coûts.
Le Social
Sa mission est claire : établir plusieurs cafés « Le Social » à travers tous les secteurs de Gatineau et devenir le café principal dans l’Outaouais. Ce café se distingue des autres grâce à sa variété d’événements, tels que la création de chandelles, des soirées de peintures et des soirées ludiques. La propriétaire souligne que ces activités conviennent à tous les types de personnes : ceux et celles qui cherchent un endroit pour étudier ou parler tranquillement en journée et ceux et celles qui sont à la recherche d’activités pour leurs soirées peuvent participer aux jeux proposés.
Enjeux et Solutions
Le plus gros obstacle auquel Lydia a été confrontée fut la relocalisation son premier café à Hull. En résumé, la première succursale de Hull a été contrainte de fermer en raison de problèmes de plomberie. Étant irréparables, ils ont entraîné un déménagement vers un autre bâtiment. Lydia explique que ce changement a conduit à la résiliation de son bail après 2 ou 3 mois d’ouverture. Elle affirme avoir perdu énormément d’argent puisque les milliers de dollars invertis dans les rénovations ont été perdus.
Ouvrir une seconde succursale dans le même mois de sa fermeture a été une expérience difficile pour la propriétaire. L’inflation s’est avérée un gros défi pour toutes entreprises confondues, « Le Social » n’y faisant pas exception. En effet, l’ARQ (Association Restauration Québec) estime que ses distributeurs augmenteront leurs prix entre 6% à 10% en 2023. L’augmentation du prix des produits et des salaires des employés fait en sorte que les facteurs pour les clients sont plus chers et mettent la corde au cou à plusieurs propriétaires. L’inflation a, notamment, causé la fermeture de la première succursale à Gatineau, avec une hausse des prix des ingrédients et des fournisseurs. C’est difficile, dit Lydia, de compenser sans augmenter les prix de ses produits.
Changement
Lydia affirme qu’elle n’aurait rien changé à son parcours. Elle ressent de la fierté pour ses réalisations et pour l’évolution du café au fil du temps. Malgré les obstacles, grands et petits, Lydia considère que « rien n’arrive pour rien » c’est-à-dire que chaque défi a été une occasion pour elle d’en apprendre davantage sur le métier et d’en tirer des leçons importantes.
De plus, la propriétaire souligne que sa motivation, même durant les journées les plus difficiles, était de faire une différence dans la vie quotidienne de ses clients. Lydia insiste sur le soutien précieux de son équipe remarquable et de son entourage, remarquant que leur présence et leur soutien ont été essentiels à son aventure et que sans eux, cela n’aurait pas été possible.
Le Futur
Dans 5 ans, Lydia envisage le café prospérer, conservant son nom et tous ses clients fidèles. Elle affirme que « Le Social » restera un endroit où les clients pourront se sentir à la maison. Quant à l’ouverture d’une nouvelle succursale, elle préfère attendre de voir ce que l’avenir lui réserve.
Conseils et Perspectives
Pour ceux et celles qui envisagent de démarrer leur propre entreprise, Lydia conseille de ne pas se décourager au premier obstacle. Elle recommande de donner le meilleur de soi-même et, si la première tentative ne fonctionne pas, de recommencer. Il y aura toujours des occasions à saisir, mais le plus important est de faire ce que l’on aime.
Finalement, interrogée sur ce qu’elle conseillerait à son moi de 21 ans qui se lance en affaires, Lydia, 23 ans, répond avec humour : « Beaucoup d’affaires ! En premier, des beaux défis s’en viennent et vont te faire grandir. Des montages russes tout au long de l’aventure, mais les hauts vont valoir la peine. »
En conclusion, Lydia De Lachevrotière s’épanouît pleinement dans la gestion de sa seule succursale à Hull, cherchant à élargir ses propositions d’activités et de produits. Elle mentionne avoir partagé son savoir et son expérience en tant que propriétaire d’entreprise aux étudiants en gestion de commerce du Cégep de l’Outaouais au campus Gabrielle-Roy, exprimant son enthousiasme pour cet événement. Si l’occasion se représentait, elle serait ravie d’y retourner. Cette volonté d’enseigner au prochain montre sa passion pour son métier et sa détermination à soutenir la prochaine génération d’entrepreneurs.