Par Juliette Demers
Samedi dernier, j’ai vu 32 courts-métrages d’animation. Pourquoi, pourriez-vous me demander ? Eh bien, parce que je suis allée au Festival International d’Animation d’Ottawa (FIAO). Cet événement, dont je ne connaissais même pas l’existence il y a trois semaines, s’est révélé être beaucoup plus intéressant que ce que j’imaginais.
C’est à Ottawa, depuis 1976, que chaque année, cinq jours du mois de septembre sont consacrés au plus grand et vieux festival d’animation d’Amérique du Nord. Et c’est depuis ce septembre 2022 que j’ai découvert, puis décidé d’assister à cet événement. Afin de rattraper les 40 ans d’existence du festival, j’ai acheté un laissez-passer me permettant d’aller à toutes les activités pour être certaine de rien manquer.
C’est donc à 9h30, samedi matin, à la Cour des Arts, que je me suis retrouvée assise dans une salle pleine de connaisseurs, à écouter des réalisateurs de films d’animation parler de leur dernière création. Jusque-là, mes connaissances en animation s’arrêtaient aux films de Disney, de Pixar et du studio Ghibli, alors il est évident que je ne me sentais pas du tout à ma place. Pourtant, après une heure de discussion drôle et passionnante, je n’avais plus l’impression d’être dans une conférence, mais plutôt dans un salon entre amis et surtout je n’avais qu’une envie : voir les courts-métrages de ces artistes.
Tout au long de ma journée, j’ai pu visionner des longs-métrages, des recueils d’œuvres d’artistes et des installations de réalité virtuelle venant des quatre coins de la planète. Les représentations pouvaient avoir lieu au Centre national des arts, à la Galerie d’Art d’Ottawa, à la Cour des Arts et au cinéma Bytowne. Tous les sites étaient aussi vivants les uns que les autres et les festivaliers étaient toujours prêts à vous raconter une histoire, que ce soit la leur ou celle qu’il venait de voir. L’atmosphère était à son comble dans le centre-ville, mais je dois avouer que je n’attendais qu’un moment, celui des compétitions de court-métrage.
En un clin d’œil, les heures sont passées et c’est en entrant dans une salle de projection pleine à craquer que je compris que l’instant tant attendu était arrivé. J’ai pris place dans mon siège rouge, les lumières se sont éteintes puis le projecteur s’est mis à tourner. Les films ont défilé et les spectateurs ont ri, blagué, sursauté et même quelques larmes ont été versées. Une fois la première compétition terminée, je pris une courte pause et revins vite m’asseoir dans le cinéma, puis le même manège recommença. Les œuvres présentées dans le second tournoi étaient, à mon avis, encore plus intéressantes que celles vues précédemment puisque j’avais rencontré les réalisateurs de celles-ci. Entendre l’histoire de créations des travaux de personnes passionnées puis voir ces fameux travaux est une belle expérience. Une fois la diffusion terminée, j’ai quitté la salle en discutant avec d’autres de ce que l’on venait de voir, puis c’est avec un grand sourire que je suis rentrée chez moi.
Bref, après avoir participé à cet événement, j’ai réalisé que ce festival n’était pas qu’un festival, mais aussi la rencontre d’une communauté accueillante et diversifiée. Malgré le fait que je ne sois toujours pas certaine de connaitre le monde de l’animation, je suis au moins certaine d’une chose, c’est que l’année prochaine vous allez me retrouver au Festival International d’Animation d’Ottawa.
En 2023, le Festival se tiendra du 20 au 24 septembre. Billets en vente au https://www.animationfestival.ca/