Par Adrien Demers-Mc Donald
Récemment signé à la maison de disque du populaire Playboi Carti, Destroy Lonely se mélange merveilleusement aux grands noms du hip-hop de nos jours avec sa voix saturée et ses instrumentales particulières, surtout grâce à la sortie de son nouvel album, « NOSTYLIST ». Celui-ci n’est pourtant pas apprécié par tous. Ses choix de mots, tournant autour de la drogue, du sexe et de la richesse, paraissent paresseux pour certains, qui supposent qu’il manque de profondeur. Effectivement, Lonely ne se creuse pas les méninges pour raconter des histoires très réfléchies dans ses chansons, mais c’est là que ses performances vocales entrent en jeu, sauvant le tout. Celles-ci, quoique quelque peu saturées, ont un son relaxant, doux, même angélique.
Cela dit, est-ce que le son de Destroy Lonely est vraiment unique et ne peut pas être comparé à d’autre artistes d’aujourd’hui ? Le nom revenant le plus souvent lorsqu’il est question de Lonely est celui de Playboi Carti, son mentor et collègue. Lorsqu’on parle de musique concentrée seulement sur le son et non les paroles, il est le maître. Lonely a incorporé l’aspect « braindead » de Carti dans sa musique mais y ajoute une touche de mélodie beaucoup plus travaillée. C’est pourquoi, malgré certaines chansons « rage », Lonely peut souvent être casé dans le genre RNB ou même alternatif. Dans la chanson « DANGEROUS » Lonely adopte un flow tranchant qui accentue l’agressivité de la chanson dosée par la voix mélodique de ce dernier. Le tout est mis par-dessus une instrumentale de guitare électrique un peu saturée. L’unicité de cette chanson est une excellente raison pour laquelle Lonely devrait avoir plus de reconnaissance.
